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Le rôle de l’huile d’olive vierge extra, des avocats et des noix dans la modulation de l’inflammation

31/10/2025 | Aliments

Le rôle de l’huile d’olive vierge extra, des avocats et des noix dans la modulation de l’inflammation est central dans la nutrition contemporaine. Dès l’Antiquité, l’huile d’olive était célébrée comme remède, symbole de paix et de vitalité, utilisée non seulement pour la cuisine mais aussi pour soigner les plaies, calmer les douleurs articulaires ou adoucir la peau. Cette tradition méditerranéenne trouve aujourd’hui une confirmation dans de nombreuses études scientifiques : huile d’olive vierge extra, avocats et noix modulent les processus inflammatoires, et avec eux les risques liés à l’obésité, au diabète, aux maladies cardiovasculaires, ainsi qu’à la cancérologie.

Mécanismes biochimiques d’action

Acides gras mono-insaturés et polyphénols

L’huile d’olive vierge extra est riche en acides gras mono-insaturés, principalement l’acide oléique, et en composés phénoliques tels que l’oleuropéine, l’hydroxytyrosol ou le tyrosol. Ces molécules interviennent dans la réduction du stress oxydatif et dans l’inhibition de médiateurs pro-inflammatoires comme le facteur de nécrose tumorale α (TNF-α), les interleukines IL-1β, IL-6. Ces effets sont observés in vitro mais aussi in vivo chez l’humain.

Les avocats contiennent eux aussi une proportion élevée de mono-insaturés, des caroténoïdes, de la vitamine E, des phytostérols, et présentent des effets anti-oxydants.

Les noix (noix de Grenoble, amandes, noisettes, pistaches, etc.) offrent un cocktail de graisses insaturées (mono- et poly-), de fibres, de minéraux (magnésium, potassium), de vitamine E et de composés phénoliques, qui renforcent la défense antioxydante et abaissent les marqueurs d’inflammation.

Impact sur les biomarqueurs

Des études montrent que la consommation d’huile d’olive vierge extra réduit les taux de CRP (protéine C-réactive), de TNF-α et d’IL-6, améliore le profil oxydatif cellulaire. Chez les sujets obèses ou en surpoids, l’introduction de ces aliments dans le régime alimentaire diminue l’inflammation chronique de bas grade (celle associée à la graisse viscérale, aux adipocytes hypertrophiés, à l’infiltration de macrophages dans le tissu adipeux).

Implications cliniques et pathologiques

Obésité et surpoids

L’obésité s’accompagne d’un état inflammatoire chronique, qui favorise la résistance à l’insuline, le dyslipidémie, l’athérosclérose. En remplaçant des graisses saturées ou des lipides malsains par de l’huile d’olive extra vierge, des noix, ou l’usage régulier d’avocat, on peut atténuer ce stress inflammatoire. Par exemple, l’étude “Positive Effects of Extra-Virgin Olive Oil Supplementation …” sur des adultes atteints de diabète de type 2 et d’obésité sévère (classe II/III) montre que l’huile d’olive combinée à un régime traditionnel réduit les cytokines inflammatoires et améliore l’insulinorésistance, tout en provoquant une baisse de poids. 

Diabète de type 2, insulinorésistance

L’inflammation chronique joue un rôle causal dans l’insulinorésistance, prélude du diabète de type 2. L’huile d’olive et les noix améliorent la sensibilité à l’insuline. Par exemple, dans des modèles animaux, l’huile d’avocat diminue l’expression de TNF-α et d’IL-1β dans le tissu adipeux des souris obèses, améliore la stéatose hépatique, diminue les triglycérides sanguins.Chez l’humain, les données de cohortes indiquent que les consommateurs d’avocats réguliers ont une moindre adiposité abdominale, ce qui réduit le risque métabolique. 

Diabète gestationnel, diabète de type 1

Pour le diabète gestationnel, l’inflammation systémique est une composante qui influence les complications fœtales et maternelles. Bien que les données directes sur l’huile d’olive, l’avocat ou les noix spécifiquement dans le diabète gestationnel soient plus limitées, on peut raisonnablement penser que les effets anti-inflammatoires bénéfiques aident à moduler les risques, à condition d’un suivi diététique encadré. Dans le diabète de type 1, moins d’études ciblées, mais les effets anti-oxydants et anti-inflammatoires peuvent contribuer à limiter les complications microvasculaires.

Cardiologie

La réduction de l’inflammation, du stress oxydatif, de la dyslipidémie contribue à ralentir le développement de l’athérosclérose, à améliorer la fonction endothéliale, à abaisser la pression artérielle. L’étude du régime méditerranéen, supplémenté en huile d’olive vierge extra ou en noix, a montré une diminution significative des événements cardiovasculaires majeurs par rapport à un régime pauvre en graisses. 

Cancérologie

L’inflammation chronique de bas grade est un facteur de risque reconnu dans plusieurs types de cancer (côlon, sein, prostate, etc.). Les antioxydants, les acides gras insaturés, les polyphénols contenus dans l’huile d’olive, l’avocat et les noix pourraient aider à prévenir la formation de dommages à l’ADN, l’initiation tumorale, et à moduler la micro-inflammation tumorale. Certaines données épidémiologiques suggèrent que les adhérents à un régime méditerranéen riche en huile d’olive et noix ont un risque réduit de certains cancers.

Grossesse

La grossesse est un état physiologique avec modulation immunitaire, inflammation contrôlée. L’apport nutritionnel, en particulier en graisses de bonne qualité, influence l’ inflammation maternelle, le risque de diabète gestationnel, prééclampsie. Les graisses mono-insaturées et les antioxydants peuvent aider à maintenir un profil inflammatoire plus favorable pendant la grossesse.

Seniors

Avec l’âge, inflammation chronique (« inflamm-ageing »), diminution des défenses antioxydantes, risques de maladies cardio-vasculaires, cancer, neurodégénérescence augmentent. L’huile d’olive vierge extra, les noix, les avocats contribuent à renforcer les défenses, à limiter la perte musculaire, à soutenir la cognition via réduction de l’inflammation et du stress oxydatif.

Anecdote historique

Dans la Grèce antique, les athlètes olympiques, avant ou après l’effort, s’oignaient le corps avec de l’huile d’olive. Elle n’était pas simplement cosmétique : les anciens savaient que cela “fortifiait la peau”, aidait à calmer les douleurs musculaires et articulaires et facilitait la récupération, sans comprendre les mécanismes modernes de cytokines ou de peroxydes. Cette tradition témoigne d’une intuition ancestrale : huile d’olive et bien-être se mêlent depuis des millénaires.

Le rôle du nutritionniste à Paris : comment Pascal Nourtier peut vous accompagner

En tant que nutritionniste-diététicien à Paris, Pascal Nourtier joue un rôle clé pour intégrer ces aliments au bon moment, dans les bonnes quantités, en fonction des besoins de chacun. Que ce soit en cabinet ou en téléconsultation, l’accompagnement permet :

  • d’évaluer le statut inflammatoire du patient (par les antécédents, l’examen, éventuellement des marqueurs biologiques),
  • de proposer un plan alimentaire personnalisé qui favorise les sources de graisses de qualité (huile d’olive vierge extra, avocats, noix), tout en veillant aux apports caloriques et à la densité nutritionnelle,
  • de superviser la perte de poids ou le contrôle du poids, l’amélioration du profil métabolique, la gestion du diabète ou de la grossesse, en optimisant ces apports lipidiques sans excès,
  • de s’adapter aux conditions individuelles : tolérances alimentaires, préférences, contraintes culturelles, contraintes financières, mode de vie à Paris (disponibilité des produits, marchés, commerces bio, etc.),
  • de faire des suivis réguliers, mesurer les progrès, ajuster si besoin.

Recommandations pratiques

  • Privilégier une huile d’olive vierge extra de bonne qualité, non chauffée excessivement, riche en polyphénols (à la dégustation : goût fruité, léger piquant dans la gorge).
  • Consommer avocat(s) régulièrement : par exemple en salade, écrasé, ou en remplacement de graisses moins bonnes.
  • Intégrer des noix (une ou deux poignées par semaine), variées, non salées ni ultra-transformées.
  • Substituer des lipides saturés par des graisses mono-insaturées ou poly-insaturées de bonne qualité.
  • Attention à l’équilibre calorique : ces aliments étant riches énergétiquement, leur consommation doit s’inscrire dans un régime global équilibré.

Conclusion

Le rôle de l’huile d’olive vierge extra, des avocats et des noix dans la modulation de l’inflammation est fondamental pour la prévention et la prise en charge de nombreuses pathologies modernes : obésité, surpoids, diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, certains cancers, états inflammatoires liés à la grossesse et au vieillissement. L’approche nutritionnelle personnalisée, telle que celle proposée par Pascal Nourtier à Paris, permet d’exploiter ces bénéfices de façon optimale. En conjuguant recherche, tradition, et soin individualisé, on peut moduler positivement l’inflammation, restaurer la santé métabolique, et améliorer la qualité de vie.


Études scientifiques citées

  1. Positive Effects of Extra-Vigin Olive Oil Supplementation and Traditional Brazilian Diet on Inflammatory Markers and Glycemic Profiles in Adults with T2DM and Class II/III Obesity. Frontiers
  2. Avocado Oil Supplementation Improves Insulin Sensitivity, Reduces Oxidative Stress and Inflammation in Diet-Induced Obese Mice. (Schérolin de Oliveira Marques et al., 2022) ResearchGate
  3. Avocado Consumption, Abdominal Adiposity, and Oral Glucose-Insulin Homeostasis in a Large Cohort. ScienceDirect
  4. Avocado Consumption and Risk of Cardiovascular Disease in U.S. Men and Women. AHA Journals
  5. PREDIMED: Mediterranean Diet Supplemented with Extra-Virgin Olive Oil or Nuts Reduces Incidence of Major Cardiovascular Events. New England Journal of Medicine
  6. Olive Oil and Nuts in Rheumatoid Arthritis Disease Activity. PMC
  7. Effect of Nuts on Markers of Inflammation and Oxidative Stress – revue des essais cliniques. PMC
  8. Impact of Different Types of Tree Nut, Peanut, and Soy Nut Consumption on Inflammatory and Anti-Inflammatory Indices: Méta-analyse. PMC
  9. The Effects of Almond Consumption on Inflammatory Biomarkers in Adults. ScienceDirect
  10. Associations between Nut Consumption and Inflammatory Biomarkers. ScienceDirect