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Adapter l’alimentation au cycle menstruel pour optimiser énergie & performance sportive

21/11/2025 | Non classé

Lorsque l’on cherche à adapter l’alimentation au cycle menstruel pour optimiser l’énergie et la performance sportive, il est essentiel de comprendre la danse subtile des hormones, la variation des substrats énergétiques, et d’harmoniser stratégie nutritionnelle et entraînement pour tirer parti de chaque phase. Dans cet article je développerai les principes scientifiques, les applications concrètes, les liens avec certaines pathologies (surpoids, obésité, diabète, cancérologie, grossesse), et le rôle du nutritionniste – comme Pascal Nourtier à Paris – pour guider ce processus. Nourrir ses phases : adapter l’alimentation au cycle menstruel pour optimiser énergie & performance sportive sera répété à plusieurs endroits pour bien l’ancrer.

I. Comprendre le cycle menstruel : phases, hormones, métabolisme

Le cycle menstruel typique peut être divisé en au moins quatre phases principales : la phase menstruelle (les règles), la phase folliculaire, l’ovulation, la phase lutéale. Ces phases s’accompagnent de fluctuations des œstrogènes, de la progestérone, parfois du cortisol, et impactent :

  • le métabolisme de base (Resting Metabolic Rate, RMR)
  • la sensibilité à l’insuline
  • le type de substrats utilisés (lipides vs glucides vs protides)
  • l’appétit, la satiété, les envies alimentaires

Par exemple, une méta-analyse montre que le RMR est légèrement plus élevé en phase lutéale qu’en phase folliculaire, bien que cet effet soit modeste et que des études récentes montrent que la différence peut ne plus être statistiquement significative lorsque la taille d’échantillon augmente. 

Une autre étude montre que l’apport énergétique (energy intake) est en moyenne supérieur d’environ 168 kcal/j pendant la phase lutéale par rapport à la phase folliculaire chez des femmes jeunes et normales. 

Lors de la phase folliculaire, l’estrogène monte progressivement : ceci favorise une meilleure sensibilité à l’insuline et une oxydation des glucides plus efficace. En phase lutéale, la progestérone est plus haute, ce qui peut entraîner une augmentation de l’appétit, une tendance à une plus grande utilisation des graisses au repos mais aussi une certaine insulino-résistance relative. 

II. Adapter l’alimentation selon les phases pour performance sportive

Phase folliculaire & ovulation (jours ~1-14 selon cycle)

Objectif : tirer profit d’une meilleure tolérance aux glucides, d’un métabolisme plus favorable pour l’entrainement intense, récupération, croissance musculaire.

  • Apport en glucides : plus élevé, avant et après les séances de travail intensif, pour permettre reconstitution de glycogène, soutien des efforts.
  • Protéines : de bonne qualité, réparties tout au long de la journée, pour favoriser synthèse et réparation musculaire.
  • Lipides : privilégier des lipides de bonne qualité (oméga-3, huiles végétales non saturées), mais ne pas surcharger, car utilisation de lipides comme substrat est plus faible cycliquement.
  • Micronutriments : fer (les pertes liées aux règles), vitamine B (B2, B6, B12), magnésium, calcium, antioxydants.
  • Hydratation : œstrogènes peuvent avoir un effet modérateur sur la rétention d’eau, mais rester vigilant.

Phase lutéale (après ovulation jusqu’à juste avant les règles)

Objectif : gérer les envies, calmer les fluctuations de poids et d’énergie, soutenir l’inflammation, éviter fringales, préserver la performance.

  • Apport énergétique légèrement plus élevé qu’en phase folliculaire, pour couvrir les besoins augmentés (RMR un peu plus haut, coûts énergétiques hormonaux) et éviter le déficit chronique.
  • Favoriser glucides complexes et index glycémique modéré, fibres, pour stabiliser la glycémie et limiter les pics d’insuline.
  • Augmenter les apports en protéines pour contrebalancer la catabolie potentielle favorisée par la progestérone.
  • Lipides : les lipides saturés rester modérés, privilégier oméga-3 (poissons gras, noix, graines) pour leur effet anti-inflammatoire.
  • Micronutriments : magnésium (pour crampes, humeur), zinc, vitamine D, potassium, éviter carences.
  • Gestion des envies de sucre : stratégies de satiété (protéines, fibres), répartir les collations si nécessaire.

Phase menstruelle

Objectif : récupération, gestion de la fatigue, réduire l’inflammation, compenser les pertes de fer.

  • Apports suffisants en fer héminique (viandes rouges maigres, abats) + non héminique + facteurs facilitant absorption (vitamine C).
  • Aliments anti-inflammatoires : curcuma, gingembre, oméga-3, légumes riches en antioxydants.
  • Repos nutritionnel si besoin : réduire charges digestives lourdes, privilégier digestibilité.
  • Adaptation de l’entraînement : volume ou intensité réduite selon les symptômes physiques.

III. Lien avec pathologies : obésité, diabète, grossesse, cancérologie

Obésité, surpoids, insulinorésistance et diabète type 2

Quand les phases hormonales induisent une insulino-résistance relative (notamment en phase lutéale), cela peut exacerber les pics glycémiques chez des personnes prédisposées. Adapter l’alimentation à ces phases permet de :

  • éviter les pics et chutes glycémiques qui favorisent stockage de graisse et inflammation
  • synchroniser les apports glucidiques pour limiter la surconsommation spontanée pendant les phases de faim accrue
  • favoriser une perte de poids plus respectueuse du cycle, sans forcer des déficits excessifs durant les phases où l’appétit est physiologiquement plus élevé

Grossesse et diabète gestationnel

Pendant la grossesse, les changements hormonaux sont massifs et la tolérance au glucose se modifie. Si une femme enceinte a un diabète gestationnel, le contrôle des glucides, le fractionnement des prises alimentaires et la qualité des glucides (index glycémique bas, fibres) sont essentiels. Bien que le cycle menstruel ne s’applique plus durant la grossesse, les principes de variation hormonale, la sensibilité à l’insuline, la gestion des protéines, micronutriments restent critiques.

Diabète type 1

Les fluctuations hormonales peuvent modifier les besoins en insuline, la réponse aux glucides, la glycémie durant l’effort. Un régime adapté au cycle aide à anticiper ces variations : par exemple, ajuster l’apport glucidique pré-exercise ou lors des phases de progestérone élevée quand la sensibilité à l’insuline baisse.

Cancérologie

Les femmes atteintes de cancer hormono-dépendant (sein, ovaires) ou sous traitement hormonal peuvent voir leur métabolisme perturbé. Optimiser l’alimentation selon le cycle ou selon les phases hormonales (ou selon le traitement) peut aider à maintenir la masse maigre, limiter la perte de poids non désirée, modérer l’inflammation, et améliorer tolérance aux traitements. De plus, l’obésité est facteur de risque de certains cancers hormonaux ; donc maîtriser le poids avec une alimentation cyclique et équilibrée peut avoir un effet préventif.


IV. Application pratique pour l’athlète / sportive

  • Suivi du cycle : tenir un journal, utiliser applications fiables ou mesures hormonales si nécessaire pour repérer précisément les phases (folliculaire, ovulation, lutéale).
  • Planification de l’entraînement : programmer les efforts très intenses ou de force pendant la phase folliculaire / ovulation, récupérations plus légères en phase lutéale ou menstruelle selon ressenti.
  • Adaptation énergétique : prévoir une marge de sécurité calorique pendant les phases où l’appétit augmente, mais sans excès qui conduirait à stockage.
  • Ajustement des macronutriments : plus de glucides quand l’effort l’exige et la tolérance est bonne, plus de lipides et protéines pour soutenir récupération, satiété.
  • Hydratation, sommeil, gestion du stress : ces facteurs modulent fortement la performance et interagissent avec les hormones.

V. Rôle du nutritionniste – avec l’exemple de Pascal Nourtier à Paris

Un nutritionniste-diététicien comme Pascal Nourtier à Paris intervient pour :

  • évaluer individuellement le cycle menstruel de chaque cliente (durée, régularité, symptômes)
  • mesurer les besoins énergétiques de base et selon l’activité sportive
  • proposer un plan nutritionnel phase par phase, ajusté aux objectifs : performance, perte de poids, santé métabolique, etc.
  • accompagner la personne pendant les phases où l’adaptation est plus difficile (lutéale, règles) pour éviter frustration, sur-consommation, ou perte de motivation
  • faire des bilans réguliers : composition corporelle, paramètres métaboliques (glycémie, lipides), fer, etc.
  • délivrer télé-consultation ou cabinet selon disponibilité, ce qui permet un suivi malgré les contraintes géographiques ou de temps pour les sportifs ou clientes vivant à Paris ou ailleurs.

VI. Anecdote ou fait historique

Historiquement, dans la Grèce antique, les médecins comme Hippocrate et Galien observaient que la « menstruation affaiblissait l’athlète » s’il combattait ou courait juste après ses règles, et recommandaient des périodes de repos ou d’efforts légers. Ces observations empiriques, bien que non scientifiquement validées à l’époque, rejoignent aujourd’hui ce que la recherche moderne confirme : certaines phases du cycle exigent des adaptations nutritionnelles et sportives précises pour préserver l’énergie et la performance.

VII. Synthèse : principes clés pour adapter l’alimentation

  • Reconnaître que le cycle menstruel modifie le métabolisme, l’appétit, la dépense énergétique
  • Adapter les apports glucidiques, protéiques, lipidiques selon phase
  • Prendre en compte symptômes individuels, tolérances, régularité du cycle
  • Assurer une alimentation riche en micronutriments, anti-inflammatoire
  • Ne pas imposer de déficit calorique trop agressif lors des phases de besoin accru
  • Associer un suivi professionnel pour ajustement précis

VIII. Conclusion

Adapter l’alimentation au cycle menstruel pour optimiser l’énergie et la performance sportive n’est pas une tendance, mais une stratégie fondée sur la physiologie hormonale et les données scientifiques. Pour les femmes actives à Paris comme ailleurs, cela signifie mieux connaître son corps, anticiper ses fluctuations, agir avec précision lors des différentes phases, et bénéficier d’un accompagnement expert. Cela permet non seulement d’améliorer les performances et l’endurance, mais aussi de préserver la santé métabolique, le poids, de prévenir diabète, ou améliorer bien-être pendant la grossesse ou en cas de cancer. Le nutritionniste comme Pascal Nourtier à Paris occupe une place cruciale dans cette démarche : évaluation, personnalisation, suivi, soutien. Nourrir ses phases : adapter l’alimentation au cycle menstruel pour optimiser énergie & performance sportive peut devenir une pratique quotidienne, douce, efficace, respectueuse du rythme naturel.


Références d’études scientifiques

  1. Effect of Menstrual Cycle Phase on Fuel Oxidation Post HIT in Women Reproductive Age: A Pilot Study MDPI
  2. The Effect of the Menstrual Cycle on Energy Intake: A Systematic Review and Meta-analysis PubMed
  3. Effect of menstrual cycle on resting metabolism: A systematic review and meta-analysis PubMed+1
  4. Metabolic changes during the menstrual cycle PubMed
  5. Associations between menstrual cycle phase, physical activity level and dietary macronutrient intake PubMed
  6. Effects of the phases of the menstrual cycle on gastric emptying, glycemia, plasma GLP-1 and insulin, and energy intake in healthy lean women PubMed
  7. Menstrual Cycle Hormonal Changes and Energy Substrate Metabolism in Exercising Women: A Perspective PubMed
  8. Influence of Menstrual Cycle or Hormonal Contraceptive Phase on Energy Intake and Metabolic Hormones MDPI
  9. Nutritional practices to manage menstrual cycle related symptoms: a systematic review Cambridge University Press & Assessment
  10. Association between menstrual cycle phase and metabolites in healthy, regularly menstruating women in UK Biobank BioMed Central