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Influence nutrition biomarqueurs inflammatoires cancer

8/11/2025 | Non classé

L’influence nutrition biomarqueurs inflammatoires cancer est un champ de recherche qui suscite un intérêt profond, tant du point de vue épidémiologique que physiologique. Le régime alimentaire ne se contente pas de fournir de l’énergie ou des nutriments : il module l’inflammation chronique, influence des biomarqueurs comme la CRP, l’IL-6, le TNF-α ou l’adiponectine, et participe de façon tangible au risque de cancer. Dans cet article je présenterai comment la nutrition influe sur les biomarqueurs inflammatoires, quels sont les mécanismes en jeu, les preuves, et les liens avec le surpoids, l’obésité, le diabète, la grossesse et la cancérologie. Le rôle du nutritionniste tel que Pascal Nourtier à Paris sera décrit comme celui d’un guide, habilité à accompagner en cabinet ou en téléconsultation vers une alimentation qui protège.

L’inflammation chronique, biomarqueurs & cancer : cadre conceptuel

L’inflammation sert en principe à défendre l’organisme : combat antioxydant, réparation des tissus, réponse immunitaire. Mais lorsque cette inflammation devient persistante, de faible intensité mais durable — ce que l’on appelle inflammation de bas grade — elle favorise plusieurs dérèglements métaboliques : stress oxydatif, altération du cycle cellulaire, production de cytokines pro-inflammatoires, altération des adipokines. Parmi les biomarqueurs fréquemment mesurés figurent la protéine C-réactive (CRP), l’interleukine-6 (IL-6), le facteur de nécrose tumorale α (TNF-α), l’IL-1, les récepteurs solubles de TNF (sTNFR), l’adiponectine, la leptine, etc.

Un exemple historique souvent oublié : dans la Grèce antique, Hippocrate parlait déjà des “sucs” alimentaires et de leur influence sur la santé du corps, ce qui peut être vu comme une première intuition de ce lien alimentation-inflammation ; mais ce n’est qu’avec les progrès du XIXᵉ et XXᵉ siècle — découverte des cytokines, des microscopy cellulaires, du système immunitaire inné/adaptatif — que le lien nutrition-inflammation-cancer a pu être formellement analysé.

Les effets de l’alimentation sur les biomarqueurs inflammatoires

Régimes pro-inflammatoires vs anti-inflammatoires

Des études transversales nombreuses montrent que des régimes de type occidental (riche en viandes rouges, en matières grasses saturées, en sucres raffinés, en aliments ultra-transformés) sont associés à des niveaux élevés de CRP, IL-6, TNF-α. Par contraste, des régimes de type méditerranéen, riches en fibres, en fruits, légumes, légumineuses, huile d’olive, poissons riches en oméga-3, sont corrélés à des niveaux plus bas de ces biomarqueurs. Une revue (Dietary Patterns and Associations with Biomarkers of Inflammation) a compilé 133 analyses transversales, dont beaucoup montrent une association inverse entre scores de régime sain / méditerranéen / anti-inflammatoire et les marqueurs comme CRP et IL-6. 

Effets sur l’insensibilité à l’insuline, le profil lipidique, le stress oxydatif

L’inflammation de bas grade peut être un mécanisme qui suscite ou renforce l’insulino-résistance, augmente les graisses intravasculaires, affaiblit les HDL, favorise la lipotoxicité, déclenche la signalisation des adipokines (diminution d’adiponectine, augmentation de leptine ou résistine). Par exemple, une étude chez des individus en surpoids ou obèses sans diabète montre qu’une forte adhésion au régime méditerranéen s’accompagne d’une amélioration de la sensibilité à l’insuline et d’une réduction de certains marqueurs inflammatoires. 

Influence pendant la grossesse

La grossesse est un moment critique : des femmes avec surpoids ou obésité présentent souvent une inflammation de bas grade même avant le diagnostic de diabète gestationnel (GDM). Des biomarqueurs comme CRP, TNF-α, IL-6 sont souvent élevés. Une étude prospective (MySweetheart) a examiné l’effet des biomarqueurs inflammatoires maternels/fœtaux sur le poids et l’IMC de l’enfant jusqu’à 1 an chez les grossesses avec GDM : niveau élevé de TNF-α chez la mère a été associé à des risques accrus de petit-ou gros-poids pour l’âge gestationnel (SGA/LGA) et influence sur la croissance postnatale. 

Nutrition, inflammation, cancer : preuves épidémiologiques

Études de cohorte : régime méditerranéen & risque de cancer lié à l’obésité

Dans l’étude EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition), sur plus de 450 000 participants, une forte adhésion au régime méditerranéen est associée à une réduction modeste mais statistiquement significative (≈6 %) du risque de cancers liés à l’obésité, comparé à une faible adhésion. Ce risque réduit apparaît indépendamment de l’IMC ou du rapport taille/hanche, ce qui suggère que l’effet protecteur dépasse simplement la gestion du poids. 

Biomarqueurs inflammatoires et cancer du sein, cancer de l’endomètre etc.

Une étude cas-témoins prospective a évalué les niveaux de CRP, IL-6, TNF-α, leptine et adiponectine avant le diagnostic de cancer du sein. Chez les femmes ménopausées, un niveau élevé de CRP était associé à un risque accru de cancer du sein, et un niveau élevé d’adiponectine à un risque diminué.

Une autre étude prospective portant sur le cancer de l’endomètre a montré que des niveaux pré-diagnostiques de CRP, IL-6, IL-1Ra étaient associés à un risque accru d’endométrite cancéreuse.

Méta-analyses, scores inflammatoires

Les scores alimentaires inflammatoires (Dietary Inflammatory Index, DII, et autres variantes) ont été utilisés pour estimer la “charge inflammatoire” du régime. Une étude européenne a montré que ces scores étaient associés de façon positive avec CRP, IL-6, sTNFR1/2, leptine. Cependant la proportion de variance des biomarqueurs expliquée par ces scores était faible (souvent moins de 2 %), inférieure à celle expliquée par l’IMC. 

Mécanismes biologiques

Adipose, adipokines et micro-environnement tumoral

Chez les personnes avec surpoids ou obésité, le tissu adipeux viscéral se prolonge en sécrétion de cytokines pro-inflammatoires, perturbation des adipokines (baisse d’adiponectine, hausse de leptine), hypoxie dans le tissu graisseux, infiltration macrophagique. Ce micro-environnement favorise mutagenèse, promotion cellulaire, signalisation de l’IGF-1, etc.

Insulinorésistance & hyperinsulinisme

L’hyperinsulinisme induit par l’inflammation de bas grade stimule la voie IGF, favorise la croissance cellulaire, diminue l’apoptose, augmente la prolifération. Le glucose élevé favorise production de ROS, glycation, stress oxydatif.

Stress oxydatif, dommages à l’ADN, métabolisme des acides gras

Les radicaux libres, les lipides oxydés, les produits de glycation (AGEs), les acides gras saturés, un rapport oméga-6/oméga-3 trop élevé, favorisent lésions de l’ADN, inflammation continue, etc.

Liens avec obésité, diabète, surpoids, grossesse, senior

Obésité / surpoids

Obésité est un amplificateur de l’inflammation chronique. L’IMC élevé et particulièrement la graisse abdominale élèvent CRP, IL-6, TNF-α. L’obésité augmente aussi le volume d’organes (foie, rein, pancréas) ce qui augmente le nombre de cellules à risque de mutation cancéreuse.

Perdre du poids, même modérément (5-10 %), permet de réduire les marqueurs inflammatoires, améliorer la sensibilité insulinique et diminuer le risque de cancer lié à l’obésité.

Diabète de type 2 / insulinorésistance

L’inflammation et l’insulinorésistance précèdent souvent le diabète de type 2 . Un régime anti-inflammatoire peut ralentir ou prévenir l’apparition du diabète de type 2. Dans l’étude Women’s Health Study, une adhésion élevée au régime méditerranéen est associée à une réduction de ≈ 30 % du risque de diabète de type 2, en grande partie expliquée par des biomarqueurs d’insulinorésistance, de lipoprotéines, d’inflammation. 

Grossesse & diabète gestationnel

L’environnement inflammatoire chez la femme enceinte, surtout si elle est en surpoids, peut favoriser le diabète gestationnel. Les biomarqueurs inflammatoires élevés posent aussi un risque pour la croissance fœtale, le poids de naissance, et pour le métabolisme futur de l’enfant. 

Senior – vieillissement

Avec l’âge, l’inflammation chronique s’intensifie : immunosénescence, augmentation des cytokines basales, moins de capacité de réparation cellulaire. Cela augmente le risque de cancer, notamment à des âges avancés. Une alimentation anti-inflammatoire peut contribuer à ralentir ce phénomène, réduire le stress oxydatif, préserver la fonction immunitaire.

Ce que peut faire un nutritionniste à Paris (ex : Pascal Nourtier)

En tant que nutritionniste-nutritionniste à Paris, Pascal Nourtier accompagne ses patients selon plusieurs modalités : en cabinet, pour des entretiens approfondis, évaluation du régime alimentaire, des antécédents, des biomarqueurs ; en téléconsultation, pour suivi rapproché, ajustements, motivation, soutien.

Il peut proposer :

  • un bilan nutritionnel complet comprenant le calcul de score inflammatoire de l’alimentation, mesure de biomarqueurs sanguins (CRP haute sensibilité, IL-6, profil lipidique, glycation, etc.)
  • une alimentation personnalisée : augmentation des aliments anti-inflammatoires, réduction d’aliments pro-inflammatoires, adaptation selon l’âge, l’état de santé, grossesse, obésité ou diabète
  • un suivi du poids, de la composition corporelle, de la graisse viscérale, de l’insuline, etc. pour les surpoids, l’obésité, le diabète, la prévention du cancer
  • collaboration avec d’autres professionnels (oncologues, obstétriciens, endocrinologues) quand nécessaire

Implications pratiques : que manger / éviter

Favoriser

  • Fruits, légumes, légumineuses riches en fibres, polyphénols, antioxydants
  • Poissons gras (oméga-3)
  • Aliments complets / peu transformés
  • Huile d’olive extra vierge, noix, graines
  • Probiotiques / prébiotiques, bonne santé intestinale

Limiter

  • Viandes rouges et surtout viandes transformées
  • Sucres raffinés, boissons sucrées, aliments ultra-transformés
  • Excès de graisses saturées et trans, excès de calories entraînant prise de poids

Poids et calories

Assurer un équilibre énergétique, éviter surpoids, encourager perte de poids saine si nécessaire

Conclusion

De nombreuses études confirment l’influence nutrition biomarqueurs inflammatoires cancer : l’alimentation module l’inflammation, influence les biomarqueurs, ce qui se traduit dans certains cas par un risque accru de cancer. Pour les personnes en surpoids, obèses, avec diabète, femme enceinte, ou seniors, les effets sont plus prononcés, mais aussi les bénéfices possibles plus élevés. Le nutritionniste à Paris joue un rôle central pour traduire ces données en actions concrètes et adaptées.

Études citées

  1. Dietary Patterns and Associations with Biomarkers of Inflammation in Nutrition Journal, 2021 (étude sur les scores de régime / méditerranéen et biomarqueurs)
  2. Sood S. et al., “Higher Adherence to a Mediterranean Diet Is Associated with Improved Insulin Sensitivity and Selected Markers of Inflammation in Individuals Who Are Overweight and Obese without Diabetes”, Nutrients, 2022
  3. European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC), étude cohorte sur régime méditerranéen et risques de cancers liés à l’obésité, JAMA Network Open
  4. Women’s Health Study, étude prospective régime méditerranéen et risque de diabète de type 2
  5. Étude cas-témoins prospective sur biomarqueurs (CRP, IL-6, TNF-α, leptine, adiponectine) et risque de cancer du sein
  6. Étude prospective des biomarqueurs (CRP, IL-6, IL-1Ra) et risque de cancer de l’endomètre
  7. MySweetheart Study : biomarqueurs inflammatoires en grossesse et effets sur le poids de l’enfant
  8. Étude “Inflammation and Oxidative Stress Induced by Obesity, Gestational Diabetes, and Preeclampsia in Pregnancy”, MDPI Antioxidants, 2023
  9. Associations between dietary inflammatory scores et biomarqueurs : EPIC / Europe, CRP, IL6, etc.
  10. Obesity, inflammatory markers, and endometrial cancer risk