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Femmes de plus de 50 ans 

23/11/2025 | Non classé

Femmes de plus de 50 ans : prévenir l’ostéoporose et soutenir la vitalité

Chez les femmes de plus de 50 ans, l’enjeu conjugué de prévenir l’ostéoporose et de soutenir la vitalité constitue un défi majeur. La transition hormonale de la ménopause, les changements métaboliques, et le vieillissement osseux impliquent des précautions nutritionnelles, des modes de vie spécifiques, des bilans réguliers. Dans cet article, nous explorons de façon précise comment agir, pourquoi cela compte, et comment un nutritionniste comme Pascal Nourtier à Paris peut accompagner ce parcours.

Le scénario silencieux de l’os qui faiblit

L’ostéoporose est définie par une diminution de la densité minérale osseuse (DMO) et des altérations de la micro-architecture osseuse, rendant les os plus fragiles, exposés au risque accru de fracture. Après 50 ans, particulièrement après la ménopause, le déficit en œstrogènes accélère la perte osseuse. Les femmes perdent typiquement 1 à 2 % de leur masse osseuse chaque année pendant les 5 à 10 ans qui suivent la ménopause.

Une petite anecdote historique : dès l’Antiquité, on observait chez Galien que les femmes âgées avaient des os plus « légers », plus poreux, bien que le concept d’ostéoporose n’existât pas. Ce n’est qu’au début du XXᵉ siècle que les méthodes de radiographie et plus tard la densitométrie ont permis de quantifier ce phénomène.

Les piliers nutritionnels essentiels

Calcium

L’apport en calcium est fondamental. Les recommandations françaises pour les femmes à partir de 51 ans suggèrent un apport d’au moins 1 200 mg/jour. On le trouve dans les produits laitiers, les légumes verts (chou frisé, brocoli), les poissons avec arêtes comestibles (sardines, anchois), les eaux minérales riches en calcium. Il faut aussi veiller à ce que le calcium soit bien absorbé, ce qui dépend du pH, du statut en vitamine D, du magnésium et de l’apport en protéines.

Vitamine D

La vitamine D favorise l’absorption intestinale du calcium, le remodelage osseux, et semble jouer un rôle immunitaire et métabolique. Un taux sanguin de 25(OH) vitamine D au-dessus de ~30 ng/mL est souvent considéré comme optimal pour la santé osseuse. Beaucoup de femmes après 50 ans présentent une insuffisance ou une carence. L’exposition modérée au soleil, les aliments enrichis ou compléments sous contrôle médical sont des options.

Protéines

Les protéines forment la matrice osseuse (collagène) et participent au maintien musculaire. Avec l’âge, la synthèse protéique diminue, ce qui nécessite d’assurer un apport suffisant : idéalement 1,0 à 1,2 g/kg/jour, voire davantage si perte musculaire ou pathologie.

Autres minéraux et micronutriments

Magnésium, phosphore, zinc, cuivre, manganèse, vitamines K2 et C participent à la formation osseuse, à la minéralisation, au soutien du collagène. Ne pas négliger les apports alimentaires diversifiés, et vérifier les carences éventuelles.

Activité physique

L’exercice de port de charge, la marche, la danse, la musculation légère favorisent la densité osseuse. L’équilibre, la posture, la prévention des chutes sont également essentielles.

Liens avec surpoids, obésité, diabète et cancer

Diabète de type 2 et ostéoporose

Dans une étude menée auprès de femmes ménopausées atteintes de diabète de type 2, la prévalence de l’ostéoporose était de 27,7 %, celle de l’ostéopénie de 40,5 %, et le taux de fractures ostéoporotiques (tous types) atteignait 37,9 %. Les participantes avaient un âge moyen de 63,2 ans, un IMC moyen élevé (~30,7 kg/m²). Ces chiffres montrent que le surpoids ou l’obésité ne protègent pas nécessairement des fractures, et que le métabolisme glucidique altéré contribue à la fragilité osseuse. 

Des traitements antidiabétiques comme les thiazolidinediones peuvent augmenter le risque de fractures, surtout chez les femmes de plus de 65 ans. L’insulinorésistance, l’inflammation chronique, les troubles vasculaires, la glycation des protéines du collagène osseux participent à cette relation complexe. 

Obésité

L’obésité exerce un double effet : d’une part une charge mécanique qui pourrait théoriquement stimuler l’os; d’autre part un excès d’inflammation, une altération hormonale (leptine, adiponectine…), des carences nutritionnelles malgré des apports caloriques élevés, et souvent une sédentarité associée. Ces facteurs favorisent la perte osseuse, la fragilité osseuse, et des fractures. De plus, l’obésité étant un facteur de risque pour le diabète et certains cancers, la prévention de la prise de poids (ou la perte pondérale modérée et encadrée) est importante pour la santé globale osseuse.

Cancer

Des études françaises (cohorte E3N) ont montré que des concentrations sériques élevées de vitamine D (> 27 ng/mL) sont associées à une réduction de ~25 % du risque de cancer du sein comparativement aux concentrations les plus basses (< 19,8 ng/mL). En parallèle, une alimentation riche en calcium et vitamine D semble liée à une densité mammaire réduite et à une moindre présence de microcalcifications, deux marqueurs de risque de cancer du sein. 

Autre exemple : une supplémentation combinée en vitamine D et calcium chez des femmes ≥55 ans n’a pas montré une réduction statistiquement significative de l’incidence globale des cancers sur 4 ans, bien qu’il y ait une tendance. 

Grossesse, diabète gestationnel

Après 50 ans, la grossesse est rarement concernée, mais les antécédents de diabète gestationnel peuvent avoir une influence métabolique prolongée. De plus, chez les femmes plus jeunes, un bon capital osseux acquis pendant les grossesses contribue à la réserve osseuse vieillissante.

Poids, perte de poids

Une perte de poids rapide ou non encadrée peut entraîner perte osseuse, surtout si les apports en calcium, vitamine D, protéines ne sont pas suffisants ou si l’exercice n’est pas adapté. Il est donc essentiel, dans les démarches de perte de poids ou de lutte contre l’obésité, de préserver la masse maigre, de maintenir une nutrition équilibrée, et de surveiller la densité osseuse.

Rôle du nutritionniste comme Pascal Nourtier à Paris

Un nutritionniste professionnel joue un rôle central. Pascal Nourtier, nutritionniste à Paris, peut recevoir en cabinet ou en téléconsultation pour :

  • évaluer le statut nutritionnel : historique alimentaire, examens sanguins (vitamine D, phosphore, calcium, bilan hépatique, rénal, hormonal)
  • mesurer la densité minérale osseuse ou orienter vers une densitométrie si besoin
  • adapter le régime : équilibrer calcium, protéines, micronutriments; proposer des aliments souvent négligés mais essentiels pour l’os
  • recommander des suppléments si nécessaire, avec posologie personnalisée, sans surdosage
  • conseiller l’activité physique appropriée, prévention des chutes, posture
  • travailler la gestion du poids, la perte pondérale en cas d’obésité, tout en préservant l’os et la masse musculaire
  • suivre les patientes dans le temps, ajuster selon les évolutions hormonales, métaboliques, pathologiques

Stratégies concrètes pour prévenir l’ostéoporose et soutenir la vitalité après 50 ans

  1. Faire doser la vitamine D (25-OH) et le calcium sérique une fois par an, selon les facteurs de risque.
  2. Assurer un apport alimentaire de calcium autour de 1 200 mg/j.
  3. Exposer la peau au soleil modéré, idéalement 10-30 min plusieurs fois par semaine selon la saison, ou utiliser des compléments en hiver selon bilan.
  4. Inclure des protéines de qualité (animales, végétales), privilégier les légumineuses, les poissons gras, les œufs, produits laitiers.
  5. Activité physique : exercices port-de-charge, renforcement musculaire, équilibre, marche rapide.
  6. Maintenir un poids corporel sain : éviter l’obésité mais aussi l’amaigrissement rapide non accompagné.
  7. Surveiller les facteurs de risque : tabac, alcool, sédentarité, consommation excessive de caféine ou de phosphates alimentaires.
  8. En cas de pathologie (diabète, maladies inflammatoires, cancer), coordonner avec médecins spécialisés pour éviter interactions médicamenteuses, évaluer les traitements qui peuvent nuire à l’os.

Conclusion

Femmes de plus de 50 ans : prévenir l’ostéoporose et soutenir la vitalité n’est pas un vœu pieux mais une nécessité scientifique bien documentée. L’alliance d’une nutrition adaptée, d’un mode de vie actif, d’un suivi méticuleux permet non seulement de préserver la densité osseuse, mais aussi de renforcer l’énergie, de réduire les risques de diabète, d’obésité, de cancer. Le nutritionniste à Paris comme Pascal Nourtier joue un rôle d’architecte du bien-vieillir, en mêlant rigueur, personnalisation, humanité.


Études citées

Revue sur antidiabétiques : thiazolidinediones augmentent risque de fractures, en particulier chez femmes > 65 ans. EM Consulte

Étude chez 195 femmes ménopausées atteintes de diabète de type 2 : prévalence de l’ostéoporose 27,7 %, ostéopénie 40,5 %, fractures toutes catégories 37,9 %. EM Consulte

Travail sur la metformine associée à une réduction du risque d’ostéoporose et de fracture vertébrale chez patients diabétiques de type 2. Egora

Étude randomisée auprès de 2 303 femmes ≥ 55 ans, supplémentation en vitamine D + calcium vs placebo, sur 4 ans, sur incidence de cancer. E-Cancer

Cohorte E3N : concentrations sériques de vitamine D et de calcium, risque de cancer du sein, femmes âgées de 40-65 ans, diminution de ~25 % du risque chez celles avec taux élevés de vitamine D. Salle de presse de l’Inserm

Étude sur la consommation de vitamine D et calcium, densité mammaire, microcalcifications chez femmes préménopausées et postménopausées. EM Consulte

Article montrant que supplément vitamine D & calcium ne change rien à l’incidence des cancers chez les femmes plus âgées (55+) sur 4 ans. Egora

Article sur le rôle du dénosumab dans la réduction du risque de diabète de type 2 chez les sujets ostéoporotiques vs ceux sous biphosphonates. Egora+1

Étude britannique sur supplémentation vitamine D + calcium chez femmes âgées (≥70 ans) ; aucune preuve significative de réduction des fractures dans population non institutionnalisée. APM News

Article de santé publique « La santé de mes os : c’est important » mentionnant le lien entre diabète et ostéoporose, « diabétoporose ». Ameli