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Quels compléments nutritionnels choisir pour accompagner ses résolutions santé ?

30/12/2025 | Nutrition

Dans un monde où nos rythmes effrénés, nos stress et nos habitudes alimentaires fluctuantes pèsent parfois lourd sur notre équilibre métabolique, nombreux sont ceux qui formulent à la nouvelle année des résolutions ambitieuses : « mieux manger », « perdre du poids », « stabiliser mon diabète », « limiter l’inflammation ». Mais face à l’offre pléthorique de compléments alimentaires — oméga-3, vitamine D, probiotiques, fibres, etc. — la question légitime reste la même : Quels compléments nutritionnels choisir pour accompagner ses résolutions santé ? Ce questionnement, posé dès le seuil de vos bonnes intentions, mérite une réponse précise, nuancée et fondée sur les données scientifiques.

Quels compléments nutritionnels choisir pour accompagner ses résolutions santé ? peut sembler une question simple. Pourtant, le choix doit être guidé par un bilan personnalisé. C’est là qu’intervient le rôle du nutritionniste — et non par des effets marketing. En tant que nutritionniste à Paris, comme le cabinet de Pascal Nourtier propose en consultation ou en téléconsultation, ma mission est d’aider à traduire vos objectifs en choix éclairés, adaptés à votre histoire, votre alimentation, votre métabolisme, et vos éventuels facteurs de risque.

Il convient d’aborder plusieurs axes majeurs. Le statut en micronutriments, la santé métabolique (poids, insulinorésistance, lipides), la santé digestive, la prévention de maladies chroniques. Ces axes peuvent parfois se rejoindre. Par exemple, en cas de surpoids, d’obésité, de prédiabète, ou chez une femme enceinte — mais toujours dans la logique d’une prise en charge globale, personnalisée.

La vitamine D et les oméga-3 : piliers métaboliques

Depuis l’époque des marins du XVIIIᵉ siècle qui découvraient à leurs dépens le scorbut et l’intérêt des agrumes, la notion que certaines carences vitaminiques peuvent conduire à des maladies a façonné notre compréhension nutritionnelle. Aujourd’hui, ce sont la vitamine D et les oméga-3 (acides gras polyinsaturés marins) qui figurent parmi les compléments les plus étudiés pour soutenir une bonne santé métabolique.

Une méta-analyse récente regroupe 31 essais randomisés chez des personnes en pré-diabète. La supplémentation en vitamine D a permis une baisse de la glycémie à jeun, de l’insulinémie, de l’ HgA1c et des triglycérides, sous conditions de dose élevée (> 30 000 UI/semaine), durée suffisante (> 24 semaines) et statut initial déficient. 

Dans certaines situations — femmes en âge de procréer présentant un déficit en vitamine D et prédiabète — la co-supplémentation vitamine D + oméga-3 a entraîné une diminution significative du poids, du tour de taille, de la glycémie à jeun et de l’insulinémie, tout en améliorant le HDL-cholestérol. 

Chez des patients avec diabète de type 2, l’association probiotiques + oméga-3 a montré une réduction de l’insulinorésistance, du poids corporel, du BMI, ainsi qu’une amélioration des marqueurs inflammatoires et du profil glycémique, comparée au placebo. 

Des modèles expérimentaux chez le rat soumis à un régime riche en graisses et sucres montrent que la supplémentation en vitamine D ou oméga-3 — et encore davantage leur combinaison — peut limiter la prise de poids, réduire la graisse abdominale, améliorer la tolérance au glucose, la perméabilité intestinale et la composition du microbiote. 

Ces résultats suggèrent que pour une personne en surpoids, en situation d’insulinorésistance, ou désireuse de prévenir le diabète ou de favoriser une perte de poids, la vitamine D et les oméga-3 peuvent être des alliés pertinents — à condition de vérifier le statut sanguin en vitamine D, d’adapter la dose, de ne pas se dispenser d’une alimentation équilibrée et d’un mode de vie actif.

Probiotiques, postbiotiques, microbiote et métabolisme

Le rôle du microbiote intestinal dans la régulation du poids, du métabolisme glucido-lipidique, de l’inflammation ou de l’immunité est désormais central. Les compléments probiotiques ou postbiotiques (métabolites de bactéries) suscitent un intérêt croissant pour accompagner des résolutions santé centrées sur la digestion, la perte de poids ou la prévention métabolique.

Une méta-analyse 2024 chez des femmes en surpoids ou obèses montre qu’un apport régulier de probiotiques est associé à une diminution modeste mais statistiquement significative du tour de taille, de l’insulinémie et du LDL-cholestérol. 

Plus récemment, une méta-analyse sur les postbiotiques a montré qu’ils peuvent réduire l’insulinémie, les triglycérides, le tour de taille ainsi que la CRP (indicateur d’inflammation). Bien que leur effet sur la glycémie à jeun, le BMI ou l’HOMA-IR ne soit pas toujours significatif. 

Dans la pratique d’un cabinet de nutrition à Paris, il est important d’évaluer la qualité de l’alimentation, les habitudes intestinales, les symptômes digestifs avant de recommander des probiotiques. Leur intérêt peut être réel pour améliorer la sensibilité à l’insuline, réduire l’inflammation chronique, ou accompagner une perte de poids modérée. Mais ce n’est jamais une solution miracle.

Grossesse, diabète gestationnel, obésité et modulation métabolique

Pour une femme enceinte, un surplus pondéral ou un risque de diabète gestationnel, le choix des compléments doit être encore plus rigoureux, et le suivi par un professionnel indispensable. Une méta-analyse réunissant six essais randomisés chez des femmes avec diabète gestationnel montre que la supplémentation en oméga-3 réduit la glycémie à jeun, l’insulinémie, l’HOMA-IR, les triglycérides, VLDL-cholestérol. Elle diminue les marqueurs d’inflammation. 

Chez les femmes enceintes sans complication, des études autour des probiotiques indiquent une baisse de l’insulinémie et de l’HOMA-IR. Ce qui suggère un potentiel rôle dans la prévention des troubles métaboliques. 

Dans le contexte de l’obésité ou de surpoids pendant la grossesse, ces données peuvent aider à orienter un accompagnement nutritionnel adapté — tout en restant vigilant sur les doses, la qualité des compléments, et l’équilibre global de l’alimentation.

Le cas des seniors, des inflammation chroniques et de la prévention métabolique

Avec l’âge, le métabolisme change, la sensibilité à l’insuline peut diminuer, l’inflammation de bas grade s’ajouter à un risque cardiovasculaire. Une approche combinée — oméga-3, vitamine D, éventuellement probiotiques ou postbiotiques — peut contribuer à soutenir la santé métabolique, la fonction musculaire, la régulation inflammatoire et la qualité du microbiote. Un essai récent chez des adultes en surcharge pondérale ou obèses, avec inflammation chronique, a montré qu’une supplémentation quotidienne en oméga-3, vitamine D et probiotiques pendant 8 semaines améliorait la composition en acides gras plasmatiques, réduisait l’IL-6 (un marqueur inflammatoire), et améliorait la mobilité. 

Ainsi, un accompagnement nutritionnel sérieux, en particulier pour une personne âgée ou présentant des facteurs de risque métaboliques, peut tirer bénéfice d’une supplémentation raisonnée, encadrée.

Le rôle du nutritionniste : un guide, un arbitrage, une éthique

Dans ce maelström d’études, de publicités, de promesses marketing, le rôle du nutritionniste est fondamental. Une consultation avec un praticien tel que Pascal Nourtier à Paris — en cabinet ou en téléconsultation — permet de faire le point sur votre alimentation, votre mode de vie, vos antécédents, vos analyses sanguines, votre microbiote, vos objectifs. Ce professionnel peut vous proposer un programme sur mesure : test initial, ajustement alimentaire, supplémentation ciblée, suivi dans le temps.

Parce que la réponse à Quels compléments nutritionnels choisir pour accompagner ses résolutions santé ? ne peut être universelle. Elle dépend de vous, de votre histoire, de votre métabolisme, de vos aspirations. Le nutritionniste n’est pas un simple prescripteur. Il est un artisan de votre équilibre, un pédagogue, un partenaire pour transformer vos résolutions en santé durable.

Pour conclure, il ne s’agit pas de supplémenter à tout-va mais d’utiliser la science, le bon sens, la personnalisation. Une supplémentation bien choisie — vitamine D, oméga-3, probiotiques ou postbiotiques selon le contexte — peut accompagner vos résolutions santé. Qu’il s’agisse de perdre du poids, d’améliorer votre métabolisme glucidique, de soutenir votre microbiote, de renforcer votre santé dans un contexte de grossesse, de surpoids ou de vieillissement. Consultations, bilans, suivis médicaux : c’est là que l’intervention d’un nutritionniste sérieux prend tout son sens.

Parmi les études ayant alimenté cette réflexion :

Le Jan D, Siliman Misha M, Destrumelle S et al. 2024. Omega-3 Fatty Acid and Vitamin D Supplementations Partially Reversed Metabolic Disorders and Restored Gut Microbiota in Obese Wistar Rats. Biology.

Umbrella meta-analysis Compilation 2025. Effects of vitamin D supplementation on metabolic parameters, anthropometric measures, and diabetes risk in prediabetic adults. Nutrition & Metabolism.

Randomized Controlled Trial 2023. Co-supplementation vitamine D + oméga-3 chez femmes en prédiabète.

Randomized Controlled Trial 2020. Supplementation probiotiques + oméga-3 chez patients diabétiques de type 2.

Meta-analysis 2024. Impact of probiotiques sur la perte de poids, le métabolisme glucido-lipidique et le tour de taille chez femmes en surpoids ou obèses.

Méta-analyse 2025. Effets des postbiotiques sur insuline, triglycérides, tour de taille, CRP. Nutrition & Metabolism.

Randomized Controlled Trial 2023. Supplémentation oméga-3 dans le diabète gestationnel améliore glycé­mie, lipides et inflammation.

Méta-analyse 2018. Effets des probiotiques chez femmes enceintes sur l’insulinémie et HOMA-IR.

Randomized Controlled Trial 2024. Supplémentation combinée oméga-3, vitamine D, probiotiques chez adultes en surcharge pondérale — réduction de l’IL-6, amélioration de la mobilité.

Méta-analyse 2025. Supplémentation oméga-3 chez enfants/adolescents en surpoids ou obésité : effets modérés sur BMI, HOMA-IR, TG.

Cet ensemble de travaux — humains et expérimentaux — montre que le choix de compléments, quand il est réfléchi, individualisé, justifié, peut réellement contribuer à soutenir des résolutions santé. À condition d’être accompagné, conseillé, suivi.