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Réduire les envies de sucre en début d’année

29/12/2025 | Aliments

Réduire les envies de sucre en début d’année peut être le levier d’une transformation réelle — non seulement pour la silhouette, mais pour la santé globale. Dans ce premier paragraphe, « Réduire les envies de sucre en début d’année » est à la fois un engagement personnel et un acte de soin vis-à-vis de son métabolisme, de son énergie, de son avenir.

Dès les semaines qui suivent les fêtes et les excès, nombreux sont ceux qui ressentent une irrésistible attirance pour le sucré : petites douceurs, biscuits, desserts — un sucre compensatoire, un appel à l’équilibre après les excès. Mais ces envies ne sont pas qu’une question de goût ou d’habitude : elles sont aussi profondément ancrées dans notre physiologie, dans nos circuits de récompense, dans la régulation hormonale. Comprendre leurs mécanismes permet de les apaiser, voire de les dompter — et c’est là qu’intervient le rôle de nutritionniste, comme je le pratique au sein de mon cabinet à Paris, ou en téléconsultation.

Pourquoi les envies de sucre reviennent-elles au début d’année

Le début d’année marque souvent un désir de renouveau, une volonté de “reset” alimentaire. Mais physiologiquement, l’organisme cherche avant tout un équilibre. Lorsqu’on a consommé des repas festifs, riches, souvent glucidiques et gras, on a pu provoquer des pics glycémiques suivis de baisses rapides. Ces fluctuations, combinées à un excès calorique, perturbent la régulation de la glycémie et de l’insuline — ce feu d’artifice intérieur déclenche ce que beaucoup perçoivent comme une « envie de sucre ». Ce phénomène se renforce si l’on ajoute stress, fatigue, ou manque de sommeil — le corps cherche alors un carburant rapide, souvent sucré.

Un autre facteur est le système de récompense cérébrale. Le sucre active des circuits dopaminergiques, renforçant l’envie. À cela s’ajoute le contexte social et psychologique de l’hiver, avec moins de lumière, moins d’activité physique, et une tendance naturelle au repli — un terrain fertile pour le grignotage ou le retour au sucré.

Enfin, pour certaines personnes ayant des troubles métaboliques — surpoids, insulinorésistance, antécédent de diabète gestationnel — ces envies peuvent être d’autant plus fortes. Une étude pilote récente a montré qu’au sein d’un groupe de personnes obèses, plus l’insulinorésistance était élevée, plus la préférence pour des aliments sucrés augmentait.

Un peu d’histoire pour mieux comprendre le sucre

Il est intéressant de se souvenir qu’il fut un temps — il y a à peine un siècle — où le sucre relevait d’un luxe rare pour la majorité des familles. Après la Seconde Guerre mondiale, en plein rationnement, le sucre était strictement encadré en Europe. Lorsque les restrictions furent levées (au Royaume-Uni en 1949, par exemple), la consommation explosa — comme si, après des années de privation, le sucre redevenait un symbole de liberté et de prospérité. Ce retour massif au sucre, pour beaucoup, n’était pas qu’un plaisir. Il fut aussi le prélude à des déséquilibres collectifs, une montée des excès, de l’embonpoint, des troubles métaboliques — un exemple historique frappant de la puissance du sucre sur le corps et la société.

Cet épisode rappelle que l’envie de sucre ne se formule pas seulement dans l’assiette, mais dans l’histoire collective, dans l’imaginaire, dans le rapport psychologique à l’abondance ou à la privation.

Les conséquences possibles des excès — au-delà de l’envie

Quand les envies de sucre deviennent une habitude, les conséquences peuvent dépasser la simple prise de poids. Une consommation chronique de sucres ajoutés — notamment via les boissons sucrées — est associée à un risque accru de surpoids, d’obésité, d’insulinorésistance, de diabète de type 2, et de maladies cardiovasculaires. Plusieurs méta-analyses et revues scientifiques confirment que les apports élevés en sucres libres, particulièrement en fructose ou sucres à index glycémique élevé, augmentent la graisse viscérale, favorisent le stockage lipidique hépatique, altèrent la sensibilité à l’insuline.

Pour les personnes en surpoids ou obèses, l’envie permanente de sucré complique les efforts de perte de poids et de rééquilibrage nutritionnel. Chez les femmes en période de grossesse, cet apport excessif peut favoriser un diabète gestationnel, avec des effets à long terme pour la mère et l’enfant. Dans le contexte de cancérologie, l’excès de sucre peut aussi être un facteur aggravant — via l’obésité, la résistance à l’insuline, l’inflammation chronique — des éléments reconnus comme des facteurs de risque pour certains cancers.

L’impact du sucre n’est donc pas seulement esthétique ou superficiel : il touche profondément le métabolisme, le long terme, la santé globale, le vieillissement, la longévité.

Comment comprendre et tenter de réduire ces envies de sucre — stratégie pratique

Reconnaitre l’envie de sucre n’est que la première étape. Pour agir efficacement, voici quelques pistes concrètes que je recommande — en tant que nutritionniste — à mes patients, que ce soit lors de rendez-vous en cabinet à Paris ou en téléconsultation.

1.      Stabiliser la glycémie : privilégier des repas comprenant protéines, fibres, légumes, bons gras. Cela ralentit l’absorption du glucose, évite les pics glycémiques et les chutes brutales qui provoquent les fringales. Un petit déjeuner avec protéines (œuf, yaourt nature, fromage blanc) + fibres + graisses bonnes (oléagineux) constitue une base solide.

2.      Réduire progressivement le sucre ajouté plutôt que de tout supprimer du jour au lendemain. Cela évite l’effet de privation — facteur de rechute. On remplace les desserts industriels par des fruits, voire des desserts faits maison avec des sucres réduits.

3.      Réorganiser l’environnement alimentaire : ne pas stocker biscuits, barres chocolatées ou pâtisseries à la maison. Faire les courses après un repas rassasiant — éviter les achats à jeun.

4.      Adapter le rythme de vie : sommeil suffisant, gestion du stress, activité physique régulière — des piliers fondamentaux. Le stress et le manque de sommeil augmentent la production de cortisol, hormone qui peut stimuler les envies de sucre et perturber l’insulino-régulation.

5.      Suivi et accompagnement personnalisé : bénéficier de l’œil et de l’expertise d’un professionnel. En tant que nutritionniste exerçant à Paris, je propose un accompagnement sur mesure, qu’il s’agisse de regagner un équilibre alimentaire, d’aider une personne en surpoids à amorcer un amaigrissement, de soutenir une femme enceinte à risque de diabète gestationnel, ou de conseiller un patient avec antécédent métabolique ou oncologique.

Le rôle central du nutritionniste dans ce parcours

Le nutritionniste n’est pas là pour imposer une diète punitive, mais pour construire un projet de santé, durable, respectueux du métabolisme, des désirs et du contexte de vie. À Paris, dans mon cabinet, ou via téléconsultation quand la distance ou l’emploi du temps l’exige, j’offre un regard personnalisé, fondé sur l’écoute, l’analyse des habitudes, le contexte de santé — obésité, diabète, grossesse, antécédent familial, projet minceur ou préventif.

Mon rôle est d’accompagner la personne, d’expliquer pourquoi “la tentation revient”, d’apporter des solutions concrètes pour la contourner, d’instaurer la confiance, la patience — car modifier une attirance pour le sucre ne se fait pas en un jour. C’est un chemin, souvent jalonné de rechutes, mais guidé par l’objectif d’un mieux-être durable.

Un espoir véritable — transformer l’envie en choix raisonné

Adopter une trajectoire consciente vis-à-vis du sucre, surtout en début d’année, c’est décider d’un renouveau — non pas sous la pression d’un régime, mais sous l’égide d’une alimentation respectueuse de son corps. Réduire les envies de sucre en début d’année, c’est accepter de réapprendre, de retrouver un tempo plus doux, plus stable pour sa glycémie, son énergie, sa santé.

Se libérer progressivement du sucré, sans culpabilité, c’est aussi ouvrir la voie à une relation apaisée avec la nourriture — un équilibre qui peut soulager des troubles métaboliques, diminuer les risques de diabète ou d’obésité, améliorer la digestion et le bien-être global, contribuer à un mode de vie protecteur pour le cœur, le foie, le métabolisme — et pourquoi pas, pour l’avenir en cas de grossesse.

À travers ce chemin, le nutritionniste, tel un guide éclairé, accompagne chaque pas. Il ne s’agit pas de proscrire le plaisir, mais de le redéfinir — plus lent, plus conscient, plus durable.

Réduire les envies de sucre en début d’année ne relève pas d’une mode, mais d’un acte de soin. Et transformer ces envies en choix raisonnés peut ouvrir la porte à une santé renouvelée, une vitalité retrouvée, un métabolisme honoré.

Et si 2026 était l’année d’un goût retrouvé pour l’équilibre, la santé, la légèreté — sans céder aveuglément aux sirènes du sucre ? Réduire les envies de sucre en début d’année peut être le point de départ d’un voyage, celui de la transformation douce mais profonde.

Études et références

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Malik VS, Pan A, Willett WC, et al. Sugar-Sweetened Beverages, Obesity, Type 2 Diabetes Mellitus, and Cardiovascular Disease Risk. Physiol Behav. 2010.

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