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Hydratation et traitements GLP-1F

17/10/2025 | Non classé

Hydratation et traitements GLP-1F : rôle crucial du nutritionniste


L’alimentation moderne croise depuis quelques années l’essor des traitements GLP-1F (agonistes du GLP-1, analogues, etc.), et l’hydratation y tient un rôle central et souvent sous-estimé. Hydratation et traitements GLP-1F : rôle crucial du nutritionniste est plus qu’un sujet de médecine diététique — c’est une fenêtre sur les interactions physiologiques, digestives, métaboliques et cliniques qu’un nutritionniste à Paris comme Pascal Nourtier se doit de connaître, de maîtriser et de transmettre à ses patients.

Dans ce texte, je développe précisément comment les agonistes du GLP-1 modifient la digestion, l’équilibre hydrique, la perception de la soif. Et pourquoi le nutritionniste joue un rôle pivot, notamment chez les personnes en surpoids ou obèses, avec diabète (type 1, type 2, gestationnel), pendant la grossesse ou dans le contexte de la cancérologie.

Le GLP-1F : mécanismes digestifs et hydriques

Les agonistes du GLP-1F (injection ou parfois oraux) prolongent l’action de l’incrétine endogène, ce qui ralentit la vidange gastrique, augmente la satiété, stimule la sécrétion d’insuline en fonction du glucose, réduit la sécrétion de glucagon. 

Mais ces molécules n’agissent pas seulement sur le métabolisme glucidique. Elles modulent aussi la digestion en ralentissant le transit gastro-intestinal, ce qui peut entraîner constipation, nausées, voire retard dans l’absorption des nutriments. 

En parallèle, plusieurs études montrent que le GLP-1 et ses analogues modifient la régulation de l’équilibre eau-sodium, influencent la soif, les pertes urinaires, la perfusion rénale, et parfois la perception de la soif. 

Par exemple, dans une étude chez des volontaires sains, l’infusion de GLP-1 après ingestion orale de sodium a réduit l’apport en eau (reduced oral fluid intake) comparé au placebo, tout en augmentant l’excrétion de sodium rénal. 

Une autre étude avec dulaglutide, traitement GLP-1RA, chez des sujets en bonne santé (volontaires), indique une réduction du volume d’urine sur 24 h et une modeste réduction de la prise de liquides dans certaines conditions. 

Dans un contexte pathologique, chez des patients avec polydipsie primitive, un essai contrôlé randomisé a montré que dulaglutide réduit la quantité de liquide bu pendant une période donnée, ainsi que la perception de la soif. 

Donc, Hydratation et traitements GLP-1F : rôle crucial du nutritionniste ne sont pas deux thèmes séparés : ils s’entrelacent physiologiquement.

Impact sur la digestion

Le ralentissement de la vidange gastrique sous GLP-1F signifie que les aliments restent plus longtemps dans l’estomac, ce qui modifie la sensation de satiété, le pic glycémique post prandial, la tolérance à certains aliments volumineux ou riches en graisses. 

Ce ralentissement peut entraîner :

  • une moindre soif déclenchée par les repas : la prise alimentaire étant réduite, les apports hydriques lors des repas (boissons, aliments riches en eau) diminuent aussi.
  • un risque accru de constipation, si la consommation de fibres et d’eau n’est pas soigneusement ajustée.
  • une tolérance digestive plus fragile au début du traitement : nausées, parfois diarrhée ou inconfort, qui peuvent entraîner des pertes hydriques.

Le transit intestinal, particulièrement dans l’intestin grêle, est aussi ralenti dans de nombreux cas, ce qui modifie le temps de contact des nutriments, change la digestion des glucides, lipides, protéines. Une étude par capsule-endoscopie chez des patients avec diabète de type 2 montre une augmentation du temps de transit gastrique et intestinal après usage de liraglutide, et une augmentation du taux de résidu dans le tractus digestif. 

Pourquoi l’hydratation est-elle déterminante ?

Parce que le corps humain ne fonctionne pas comme une machine isolée : l’eau est indispensable à presque tous les processus métaboliques, digestifs, circulatoires. Sous traitements GLP-1F, les modifications digestives et les effets secondaires (nausées, vomissements, diarrhée, diminution de l’appétit) peuvent majore les pertes hydriques ou réduire les apports. Si l’hydratation n’est pas adaptée, on s’expose à :

  • aggravation de la constipation
  • ralentissement encore plus marqué du transit
  • altération de la fonction rénale (risque d’hypoperfusion, de filtration diminuée)
  • déséquilibre électrolytique
  • gêne chez les seniors, faible réserve hydrique ou altération de la perception de soif.

Le nutritionniste : le rôle de Pascal Nourtier à Paris

Un nutritionniste comme Pascal Nourtier, à Paris, en cabinet ou en téléconsultation, joue plusieurs rôles essentiels :

  • évaluation personnalisée : bilan hydrique (habitudes, boissons, pertes digestives, fonctions rénales), évaluation de la fonction digestive (transit, tolérance, antécédents de troubles gastro-intestinaux).
  • plan de traitement nutritionnel : recommandations pour les apports hydriques journaliers adaptés (volume, type d’eau, répartition dans la journée), ajustement de la teneur en fibres, choix des aliments aquatiques (fruits, légumes riches en eau), fractionnement des repas pour alléger la charge digestive.
  • anticipation des effets secondaires : nausées, vomissements, diarrhée — prévoir des stratégies (s’alimenter plus doucement, petites quantités, boissons claires, électrolytes si nécessaire).
  • suivi régulier : pesée, bilans biologiques (créatinine, fonction rénale), transit, confort digestif, hydratation (couleur de l’urine, soif, etc.).
  • éducation du patient : comprendre que la sensation de soif peut être atténuée, qu’il faut souvent boire « même si on n’a pas très soif », surtout quand l’appétit est diminué. En téléconsultation, demander des journaux alimentaires et hydriques, vérifier qu’on ne saute pas les boissons.

Liens cliniques : obésité, diabète, grossesse, cancérologie

Obésité, surpoids, insulinorésistance, diabète de type 2

Les traitements GLP-1F sont largement prescrits ou utilisés dans le cadre de l’obésité ou du diabète de type 2. Pour ces patients, le ralentissement de la vidange gastrique diminue les pics glycémiques, améliore l’insulinosensibilité. Mais cette amélioration métabolique ne sera optimale que si l’hydratation permet un bon transit, une bonne absorption des fibres, une fonctionnalité rénale conservée. En cas de déshydratation, les données sur la fonction rénale montrent que les agonistes du GLP-1 peuvent augmenter l’excrétion de sodium et modifier la perfusion rénale. 

Diabète de type 1

Moins de données directes, mais les principes s’appliquent : moindre appétit, modifications digestives, parfois retard de vidange gastrique sont observés chez des patients avec neuropathie autonome, ce qui augmente le risque de troubles digestifs. Un bon apport hydrique permet de réduire les risques de troubles à l’hypoglycémie ou favorise une meilleure digestion des repas fractionnés.

Diabète gestationnel et grossesse

La grossesse modifie déjà les besoins hydriques : augmentation du plasma, modifications rénales, besoins accrus. Si une femme enceinte utilise un traitement GLP-1F (ce qui est rare ou sous surveillance stricte selon les indications), la réduction de la soif ou de l’apport hydrique induite, ainsi que les modifications digestives, peuvent exposer à des risques de déshydratation, de constipation sévère, d’inconfort, voire de complications métaboliques chez la mère ou le fœtus. Le nutritionniste doit ici adapter avec prudence le plan hydrique, surveiller régulièrement, collaborer avec l’obstétricien.

Cancérologie

Les patientes ou patients en oncologie peuvent avoir des troubles digestifs (nausée, vomissement, diarrhée) liés à la chimiothérapie, radiothérapie, ou à la maladie elle-même. Si en plus ils reçoivent un traitement GLP-1F (par exemple pour perte de poids, insulinorésistance associée, ou pour diabète), les effets digestifs s’additionnent. L’hydratation doit être prioritaire pour maintenir la tolérance digestive, la fonction rénale, prévenir la mucite ou les lésions lorsque la barrière muqueuse est fragilisée.

Seniors

Chez les personnes âgées, la perception de la soif est souvent diminuée, la masse corporelle hydrique réduite, la fonction rénale altérée. Avec un traitement GLP-1F, les risques d’hypohydratation sont accrus si le suivi nutritionnel ne tient pas compte de ces fragilités.

Une anecdote historique

Au milieu du XIXᵉ siècle, dans les hôpitaux parisiens, les médecins observaient que les patients atteints de diabète « perçaient l’appétit » mais aussi la « soif insatiable » : ce sont ces descriptions anciennes du diabète sucré. Avant même qu’on comprenne les hormones incrétines, la compensation hydrique était déjà un signe clinique. Aujourd’hui, paradoxalement, avec les agonistes du GLP-1F, la soif peut être réduite, réprimée — un renversement presque poétique des symptômes anciens.

Recommandations pratiques pour le patient

  • Boire régulièrement tout au long de la journée, même sans grande soif, répartir les apports en eau.
  • Privilégier les eaux riches en minéraux selon bilan, éviter les boissons sucrées ou très concentrées.
  • Fractionner les repas ; choisir des aliments faciles à digérer : légumes cuits, purées, soupes.
  • Augmenter progressivement les fibres alimentaires pour éviter l’effet de « surcharge » digestive quand le transit est lent, toujours accompagné d’une hydratation adéquate.
  • Surveiller les signes de déshydratation : urine foncée, fatigue, bouche sèche, crampes musculaires.
  • Ajuster en période de chaleur, lors d’exercice, ou en cas d’effets secondaires digestifs (vomissements, diarrhée).

Conclusion

Hydratation et traitements GLP-1F : rôle crucial du nutritionniste ne peuvent être dissociés si l’on veut optimiser les effets thérapeutiques des GLP-1F, préserver la digestion, éviter les complications, améliorer le confort du patient. Le nutritionniste paraît être le passeur entre la pharmacologie, la physiologie digestive, les besoins métaboliques, les attentes du patient. Chez Pascal Nourtier, nutritionniste à Paris, on privilégie une approche holistique, personnalisée, scientifique, littéraire — car chaque corps raconte une histoire, chaque traitement modifie des récits intérieurs de digestion et de soif, mais l’hydratation bien conduite peut devenir une ancre solide dans ces récits.

Études citées

GLP-1 and effects on renal perfusion and oxygenation during NaCl loading in humans. PubMed

Winzeler B., Sailer C.O., Coynel D., Zanchi D., Vogt D.R., Urwyler S.A., Refardt J., Christ-Crain M. A randomized controlled trial of the GLP-1 receptor agonist dulaglutide in primary polydipsia. J Clin Invest. 2025. PubMed

Winzeler B. et al. Effects of GLP-1 receptor agonists on fluid intake in healthy volunteers. DiabetologiaPubMed+1

Idorn T., et al. Glucagon-like peptide-1 is involved in sodium and water homeostasis in humans. DigestionPubMed

van Rensburg A., et al. Effects of GLP-1‐related drugs on gastric motor functions in diabetes mellitus and obesity. Diabetes CarePubMed

Sun F., Yang Z., Yu K. Impact of GLP-1 receptor agonists on major gastrointestinal disorders for type 2 diabetes mellitus: a mixed treatment comparison meta-analysis. Journal of Diabetes ResearchWiley Online Library

Johansson L., et al. Renal tubular effects of prolonged therapy with the GLP-1 receptor agonist lixisenatide in patients with type 2 diabetes. Diabetes, Metabolic Syndrome and Obesity: Targets and TherapyPubMed

Study on transit time and residue rates: effect of liraglutide by capsule endoscopy in T2DM. PubMed

Study on gastric emptying, postprandial glycemia, and secretion of incretins in health and type-2 diabetes. Diabetes Journals