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Impact alimentation anti-inflammatoire prévention maladies cardiovasculaires

25/10/2025 | Aliments

L’impact alimentation anti-inflammatoire dans la prévention des maladies cardiovasculaires est un sujet central pour la santé publique, pour celles et ceux qui veulent agir avec précision. Cet article explore les mécanismes, les preuves scientifiques, les liens avec le poids, le diabète, la grossesse, la cancérologie, et le rôle que peut avoir un nutritionniste comme Pascal Nourtier, nutritionniste à Paris, en cabinet ou en téléconsultation.

Qu’est-ce qu’une alimentation anti-inflammatoire

L’inflammation n’est pas toujours visible : elle peut être chronique, de bas grade, silencieuse, mais jouer un rôle majeur dans l’apparition de l’athérosclérose, de l’hypertension, des troubles lipidiques, des thromboses. Une alimentation anti-inflammatoire se caractérise par une abondance de fruits et légumes variés (notamment verts feuillus, jaunes/oranges), de fibres, de grains complets, de bonnes graisses (oméga-3, huiles mono-insaturées), et par une réduction des aliments pro-inflammatoires : viandes rouges ou transformées, sucres ajoutés, féculents raffinés, excès d’omega-6, aliments ultra-transformés.

Mécanismes biologiques reliant inflammation et maladies cardiovasculaires

Lorsque les parois artérielles sont exposées à des facteurs de stress chronique (tabac, surpoids, hyperglycémie, alimentation riche en graisses saturées ou trans, lipides oxydés), il se produit une activation de macrophages, de cytokines pro-inflammatoires telles que l’IL-6, TNF-α, interférant avec la fonction endothéliale. L’endothélium perd de sa capacité à libérer de l’oxyde nitrique, les plaques d’athérome se forment, le risque d’agrégation plaquettaire augmente. L’inflammation systémique peut être mesurée par des marqueurs comme le hs-CRP (protéine C-réactive de haute sensibilité).

Preuves scientifiques : ce que montrent les études

Méta-analyses et études observationnelles

Une méta-analyse récente indique que les régimes anti-inflammatoires permettent des réductions significatives de la pression artérielle systolique (≈ -4 mmHg) et diastolique, du cholestérol LDL, du cholestérol total, et du hs-CRP. Ces améliorations sont modestes mais cliniquement pertinentes pour la prévention des maladies cardiovasculaires

L’étude Dietary Patterns with a Higher Proinflammatory Potential a montré qu’un régime avec un indice inflammatoire alimentaire élevé (DII, Dietary Inflammatory Index) était associé à une augmentation du risque de CVD (maladies cardiovasculaires), même après ajustement pour l’indice de masse corporelle, l’âge, le tabagisme. 

Le célèbre essai PREDIMED, réalisé en Espagne chez des participants à risque cardiovasculaire, avec une diète méditerranéenne enrichie en huile d’olive extra-vierge ou en noix, a montré une réduction de l’infarctus du myocarde, des AVC, ou de la mortalité cardiovasculaire d’environ 30 % par rapport au groupe contrôle. 

Études en lien avec la grossesse, le diabète, le surpoids

Une étude prospectif très récente a montré que des patterns alimentaires pro-inflammatoires avant la grossesse sont associés à un risque plus élevé de diabète gestationnel (GDM). 

Chez les femmes ayant déjà eu un diabète gestationnel, des scores élevés de DII sont reliés à un risque accru de pré-diabète. 

Des travaux montrent que l’obésité elle-même est caractérisée par une inflammation de bas grade : l’adipose libère des cytokines, participe à l’insulinorésistance. L’alimentation anti-inflammatoire peut aider à maîtriser le poids, améliorer la sensibilité à l’insuline, donc réduire les risques cardiovasculaires. 

Études spécifiques

Le régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension), riche en fruits, légumes, produits laitiers faibles en gras, peu de sodium, montre des baisses de tension et amélioration du profil lipidique.

La revue Evidence Map of Anti-Inflammatory Diet and Related Dietary Patterns montre que les régimes méditerranéens et DASH, ou des régimes avec faible score inflammatoire, sont associés à un risque réduit de CVD, de mortalité toutes causes, de certains cancers, de prédiabète, et de complications métaboliques.

Anecdote ou fait historique subtil

Au milieu du XIXᵉ siècle, dans les quartiers populaires de Paris, on observait une prévalence étonnamment forte de « cœur de marbre » chez les marchandes de vin-clairs : le terme populaire soulignait une rigidité du thorax et des poumons, probablement aggravée par la malnutrition, le manque de légumes frais l’hiver, la forte consommation de graisses animales. Ce n’est que plus tard, à la fin du XIXᵉ-XXᵉ siècle, avec les progrès de la botanique et de l’hygiène alimentaire (introduction plus large des légumes frais, des fruits, de l’huile d’olive importée, des légumineuses), que certaines classes populaires virent leur taux de décès cardiovasculaires diminuer. On peut y voir un écho d’aujourd’hui : l’alimentation, même humble, peut influer sur les artères.

Liens avec obésité, diabète, grossesse, cancer

Surpoids, obésité, insulinorésistance et diabète de type 2

L’obésité est associée à une inflammation chronique de bas grade. Les adipocytes hypertrophiés sécrètent des adipokines pro-inflammatoires, favorisant la résistance à l’insuline ce qui majore le risque de type 2. En mangeant anti-inflammatoire, on peut réduire ces médiateurs, améliorer le métabolisme du glucose, réduire le cholestérol LDL, la pression artérielle, ce qui diminue les risques cardiovasculaires.

Diabète gestationnel et grossesse

Pendant la grossesse, le corps subit naturellement une adaptation métabolique, une forme d’insulinorésistance physiologique. Si s’y superpose un régime pro-inflammatoire ou un surpoids, le risque de diabète gestationnel augmente nettement. Une alimentation anti-inflammatoire pré-et pendant la grossesse peut améliorer le profil métabolique, limiter l’hyperglycémie, protéger à la fois la mère et l’enfant : réduction de macrosomie, de complications hypertensives.

Cancérologie

Les études suggèrent que les mêmes facteurs qui favorisent l’inflammation (obésité, alimentation riche en sucres simples ou graisses saturées, alimentation ultra-transformée) sont aussi impliqués dans l’initiation ou la promotion de certains cancers. Une alimentation anti-inflammatoire peut donc jouer un rôle préventif dans certains cancers en réduisant les dommages oxydatifs, en améliorant le système immunitaire, en maintenant un poids corporel optimal. Par exemple, des scores élevés de DII sont associés à risque accru de certains cancers. 

Ce que peut faire un nutritionniste comme Pascal Nourtier à Paris

En cabinet ou en téléconsultation, un nutritionniste professionnel intervient pour :

  • évaluer le profil inflammatoire du patient (antécédents, examens biologiques : hs-CRP, lipides, glycémie, HbA1c, fonction hépatique, profil lipidique),
  • analyser le régime alimentaire actuel : identifier les éléments pro-inflammatoires, quantifier les apports en fruits/légumes/fibres/oméga-3, les graisses saturées, les sucres ajoutés, aliments ultra-transformés, etc.,
  • proposer un plan alimentaire sur mesure, tenant compte non seulement des goûts, habitudes culturelles, contraintes, mais aussi des risques : surpoids, obésité, prédisposition diabétique, grossesse, antécédents cardiovasculaires, éventuellement cancer, âge (senior), fonctions digestives, etc.,
  • suivre les progrès : contrôle des marqueurs biologiques, de la tension artérielle, du poids, de la glycémie, etc. en plusieurs rendez-vous, et ajuster le régime, les portions, les substitutions alimentaires, les compléments alimentaires (seulement si nécessaire et selon preuves)
  • accompagner la personne sur le long terme : motivation, éducation, prévention des rechutes, soutien psychologique si besoin.

Recommandations pratiques pour une alimentation anti-inflammatoire

  • privilégier les fruits et légumes colorés, variés ; consommer au moins 5 portions par jour
  • choisir des poissons gras (saumon, sardine, maquereau) riches en oméga-3 deux fois par semaine
  • utiliser de l’huile d’olive extra vierge comme graisse principale
  • remplacer les céréales raffinées par des céréales complètes
  • limiter les viandes rouges, les charcuteries, les aliments ultra-transformés, les sucres ajoutés
  • modérer l’apport en produits laitiers riches en graisses saturées ou préférer les versions maigres ou fermentées
  • favoriser les épices et aromates anti-inflammatoires : curcuma, gingembre, ail, etc.
  • si surpoids ou obésité, viser une perte de poids prudente (5-10 % du poids corporel) pour baisser l’inflammation, améliorer la sensibilité à l’insuline

Importance pour les seniors

Avec l’âge, le stress oxydatif augmente, la capacité de régénération diminue, les vaisseaux perdent de leur souplesse. Une alimentation anti-inflammatoire bien conduite peut ralentir le processus d’athérosclérose, préserver la fonction endothéliale, réduire le risque d’événements cardiovasculaires majeurs chez les personnes âgées.

Conclusion

L’impact alimentation anti-inflammatoire dans la prévention des maladies cardiovasculaires est aujourd’hui confirmé par de nombreuses études. En réduisant l’inflammation systémique, en améliorant le profil lipidique, en abaissant la pression artérielle, en améliorant la sensibilité à l’insuline, un régime anti-inflammatoire peut réduire le risque d’infarctus, AVC, mortalité cardiovasculaire. Ce type d’alimentation est bénéfique dans le contexte du surpoids, de l’obésité, du diabète de type 2, de la grossesse, et potentiellement dans la prévention de certains cancers. Le rôle d’un nutritionniste comme Pascal Nourtier à Paris est essentiel pour personnaliser, guider, accompagner ce changement alimentaire pour chaque patient, en cabinet ou à distance.


Études scientifiques citées

  1. Méta-analyse : effets des régimes anti-inflammatoires sur pression artérielle, lipides, hs-CRP. PMC
  2. Étude « Dietary Patterns with a Higher Proinflammatory Potential » liée au risque de CVD. ScienceDirect
  3. Essai PREDIMED : régime méditerranéen + huile d’olive ou noix, réduction ≈ 30 % événements cardiovasculaires. Wikipédia
  4. Étude sur l’alimentation avant grossesse et risque de diabète gestationnel (EDIP / EDIH). BioMed Central
  5. Étude sur femmes avec antécédent de diabète gestationnel et risque de prédiabète lié à DII. BioMed Central
  6. Revue / cartographie « Evidence Map » des régimes anti-inflammatoires, DASH, méditerranéen, etc. hsrd.research.va.gov
  7. Revue sur le régime DASH et ses effets sur tension, cholestérol etc. Wikipédia
  8. Étude sur alimentation, inflammation, obésité, diabète de type 2 et maladies cardiovasculaires via DII élevées. Wiley Online Library
  9. Revue critique « The Mediterranean Diet and Cardiovascular Health ». AHA Journals
  10. Étude sur association entre alimentation inflammatoire, lipides, sueurs d’inflammation et profils cardiométaboliques. MDPI
  11. Étude « Dietary inflammatory index and all-cause mortality » comprenant effet sur CVD. Nature